Vous avez peut-être observé que les temps changent et qu’à 18 ans tous les jeunes ne se précipitent pas pour aller passer leur permis.ont bondi l’an dernier. Et c’est essentiellement parce que les constructeurs ont su séduire les jeunes
“Les voitures sans permis furent longtemps moquées pour leur côté pot de yaourt mais dont les ventes explosent aujourd’hui. Ringarde, il y a encore quelques années, elle séduit aujourd’hui une nouvelle clientèle très jeune. Pour s’en convaincre il suffit de se rendre sur le parking d’un des lycées d’Antibes…Une, deux, trois, et très vite une dizaine de voitures sans permis sur le parking. La voiture sans permis est devenue un accessoire à la mode.
On peut la conduire dès 14 ans. Carmen Gauthier Herrero possède la sienne depuis un an. Elle ne s’en sépare plus. “Je m’en sers beaucoup l’été avec des amis. On va à la plage. J’emmène une copine avec moi, on est plusieurs à avoir une voiture sans permis. On se sent vraiment libre. À 14 ans, il n’y a pas beaucoup de gens qui ont accès à un moyen de déplacement personnel.“
“On nous a souvent demandé de faire un tour dedans mais on dit souvent non parce qu”il n’y a que deux places”.
Un engouement que les constructeurs ont bien compris dans leur communication. Leur cible, principalement les 14-18 ans, qui représente aujourd’hui la moitié des clients contre 5 % il y a une dizaine d’années. Il faut dire aussi que les modèles ont bien changé. Fini les caisses à savon pétaradantes réservées au conducteur qui n’ont jamais pu ou voulu passer leur permis de conduire.
Chez ce concessionnaire spécialisé les voiturettes coûtent entre 10000 et 20000 €… Et elles ont toutes les options: climatisation, jantes alu et caméra de recul. “On mettrait une voiture dans les années 2000 dans les mains d’un jeune d’aujourd’hui même pas il regarderait ou ne voudrait conduire la voiture. Là c’est vraiment un cadeau exceptionnel qu’on peut faire à un enfant de 14 ans.” Il faut aussi répondre à la demande grandissante chez la nouvelle clientèle. Réduire son empreinte carbone. Pas question pour beaucoup de rouler au diesel.
Alors Ligier, le numéro 1 du secteur a lancé le mois dernier son tout premier modèle électrique. Dans cette usine de Vendée on assemble ses 900 pièces avec quelques contraintes techniques “D’un point de vue législative le véhicule doit faire au maximum 425 kg et pour faire ce poids tout le châssis est en aluminium Et la carrosserie en ABS plastique.” La version haut de gamme de cette voiture électrique coûte un peu plus de 17000 €. Plus cher que certaines citadines classique mais pour le patron de Ligier la transition écologique est incontournable. “Le passage électrique dans le monde de la voiture sans permis est une évidence. Des véhicules compacts légers par définition s’électrifie très bien.”
Reste la question de la sécurité. Garance Pokera, 15 ans, prend aujourd’hui sa première leçon de conduite en voiturette. “Ma mère qui est médecin elle ne veut pas du tout qu’on ait un scooter Elle voit les blessés et tout et c’est pour ça qu’elle a préféré qu’on ait une voiture.” 45 km heure maximum, interdiction de rouler sur l’autoroute, mais le niveau de formation reste loin de ce qui est demandé pour un conducteur classique avec 8h de formation obligatoire seulement et le code de la route n’est pas exigé. “Certains jeunes et ça c’est pas de leur faute ne connaissent pas du tout la route. Ils n’ont jamais fait ne serait-ce que du vélo un petit peu sur route C’est vraiment un nouveau monde pour eux C’est pauvre jeune en 8h c’est chaud pour eux.” L’accidentalité des voitures sans permis est en légère hausse Et le nombre de véhicules sur les routes aussi. Les ventes de voiturettes progressent de 10 % chaque année depuis 10 ans.
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